CHÂTEAU HAUT-BERNASSE, ROMAIN CLAVEILLE : JEUNE VIGNERON ICONOCLASTE

Une trentaine d’années, un tempérament iconoclaste et une soif insatiable de curiosité. Ces termes résument bien la personnalité de Romain Claveille, propriétaire du Château-Haut Bernasse depuis 2014. Après des études d’environnement en gestion d’espace naturel, Romain découvre peu à peu l’univers du vin lorsque son beau-père l’embauche au sein de l’exploitation familiale. « Au bout de 7 ans, je me suis rendu compte que j’étais un vrai passionné et que je souhaitais écrire l’histoire de mon côté. C’est pour cette raison que je me suis lancé dans l’aventure Château Haut-Bernasse ».

Château Haut-Bernasse : « bouleverser les codes »

Seul à la tête de cette propriété de 14 hectares de vignes (dont 11 en cépages blancs et 3 en cépages rouges) située dans la commune de Bergerac, Romain a su créer un domaine à son image. Bien décidé à tirer son épingle du jeu pour se démarquer de ses concurrents, le jeune vigneron n’hésite pas à innover. « Il faut changer les codes, attirer l’œil, se démarquer, pour trouver de nouveaux consommateurs ». Et qui dit bouleversement, dit forcément innovation. La gamme de cuvée « Les Oenopotes » symbolise l’esprit jeune et moderne que Romain souhaite insuffler à son domaine. On retiendra notamment la cuvée « Oenopotes 2014 », un vin rouge gourmand et fruité en AOC Bergerac qui -comme son nom le suggère- se partage entre amis.

Toujours dans la gamme « Oenopotes », Romain propose un vin liquoreux en appellation Monbazillac qui sort des sentiers battus. Présenté dans une bouteille bourguignonne, il contient seulement 70g de sucres résiduels, sachant qu’un vin est considéré comme liquoreux lorsque sa teneur en sucre est supérieure à 50g par litre de vin. « Je voulais un vin gourmand, pas trop sucré et facile à boire », détaille Romain. Le vigneron ne renie pas pour autant le travail de ses prédécesseurs puisqu’il a gardé une partie de l’héritage viticole du Château Haut-Bernasse, notamment la cuvée « Jules et Marie Villette » , un Monbazillac haut de gamme millésimé 2003.

Cap sur l’oenotourisme

Romain a beau être seul au domaine, les idées et les projets d’avenir ne manquent pas. Son souhait : développer l’axe oenotouristique au sein du domaine. « C’est difficile de tout faire car il y a beaucoup de travail à effectuer, entre l’entretien des vignes tout au long de l’année, les vendanges, la vinification et la commercialisation des cuvées. Pour l’instant, j’organise des visites guidées de mes chais en partenariat avec une agence de tourisme, où j’explique mes méthodes de vinification. Bien sûr, ma propriété reste ouverte tout au long de l’année à mes clients, que je reçois dans la salle de dégustation. C’est cet accueil client que je souhaiterais développer en créant par exemple des ateliers spécifiques, notamment pendant la période estivale… »