QUE RÉVÈLE LA BOUCHE D’UN VIN BLANC ?

Passons maintenant à la troisième et dernière étape de dégustation : la bouche d’un vin blanc.

1) Partagez vos premières impressions

On entend souvent dire que le vin est avant tout une affaire de goût personnel. Et c’est certainement vrai, à fortiori quand cela concerne le nez et les arômes d’un vin, qui font appel à nos souvenirs et à notre sensibilité. Mais c’est encore une autre histoire lorsque vous le goûtez. En principe, la bouche d’un vin blanc jeune dévoile des notes de fruits jaunes et blancs frais, d’agrumes ou encore de fleurs blanches. Ces notes varient généralement selon le cépage. Un vin blanc élaboré à base de sauvignon se distingue par exemple souvent par ses notes d’agrumes, un muscat par son caractère très fruité, un riesling par son goût de pomme fraîche etc…

Chez un vin blanc de moyenne garde (entre 5 et 10 ans), vous trouverez ces mêmes arômes de fruits, en plus expressifs. Ils peuvent parfois évoluer vers des notes de fruits confits. Certains vins très minéraux dévoilent également des notes de pierre à fusil ou d’iode. Enfin, la bouche d’un vin blanc liquoreux (c’est-à-dire très riche en sucre ou en alcool) ou un vin au bon potentiel de garde conservé pendant plus de dix ans peut dévoiler des notes qui proviennent de son élevage en fût. Miel, cire et fruits secs constituent les principales saveurs que l’on retrouve le plus souvent chez un vin blanc âgé. Généralement, plus un vin blanc au bon potentiel de garde vieillit, plus son acidité diminue.

2) Sec ou moelleux ?

Lorsque vous dégustez un vin blanc, une question doit tout de suite vous venir à l’esprit : est-il sec ou moelleux ? Si votre vin se révèle plus sucré qu’acide, alors vous dégustez un vin moelleux. Si l’acidité prédomine, c’est un vin sec. Veillez bien à faire le distinguo entre le sucre et le fruit. Un vin blanc sec peut dévoiler des notes très fruitées, tout en présentant une saveur acide. Ce type d’entraînement donne des informations sur la structure du vin, plus ou moins équilibrée entre sucre et acidité. En effet, un vin trop sucré même s’il est moelleux pourra vite vous écoeurer, tout comme un vin sec trop acide pourra vous paraître désagréable. C’est donc un exercice parfait pour vous aider à détecter l’acidité d’un vin blanc, qui représente l’une de ses principales caractéristiques. On emploie également les termes « fraîcheur », « nervosité » ou « vivacité » pour évoquer l’acidité d’un vin.

3) Pas de tanins !

Enfin, retenez que la principale différence entre un vin rouge et un vin blanc réside dans le fait que ce dernier ne possède pas de tanins. Un vin blanc se révèle donc généralement plus souple et plus léger qu’un vin rouge. Cela explique son association avec des mets délicats (crudités, fruits de mer), mais aussi avec des aliments riches comme certains fromages qui nécessitent des vins frais et vifs.

Cette caractéristique s’explique par le fait que le vin blanc n’est généralement pas, contrairement au vin rouge, soumis à la fermentation malolactique - un processus qui désigne la désacidification biologique du vin sous l’action de bactéries - qui contribue à baisser l’acidité d’un vin. La structure plus légère et délicate du vin blanc justifie également sa température de service qui se révèle plus basse (entre 8 et 10°) que celle d’un vin rouge (entre 14 et 18°).

VOUS CONNAISSEZ DÉSORMAIS TOUTES LES ÉTAPES DE LA DÉGUSTATION D’UN VIN BLANC. RENDEZ-VOUS CET AUTOMNE POUR DÉCOUVRIR CELLES DE LA DÉGUSTATION D’UN CHAMPAGNE !