Les vincollables
LE VIN CHAUD, IDÉAL POUR LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE

LE VIN CHAUD, IDÉAL POUR LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE
Comme chaque année, le froid s’installe peu à peu sur notre pays. Face à la déprime hivernale, nous sommes nombreux à attendre avec impatience la magie des fêtes et le folklore qui l’accompagne. Le vin chaud est l’une de ces icônes tant attendues chaque année en cette période, à l’approche des marchés de Nöel. C’est pour beaucoup, bien plus qu’une boisson : ses effluves chauds de fruits et d’épices transportent instantanément vers la féérie de la fin d’année, vers des souvenirs chaleureux et réconfortants au coeur de l’hiver. Cette boisson n’a pourtant pas attendu l’émergence des marchés de Nöel pour se faire un nom. Cela fait plusieurs centaines d’années que le vin épicé et servi chaud est apprécié. À travers les époques, sa confection a évolué et plusieurs recettes de vin chaud ont vu le jour selon les cultures. D’où vient le vin chaud et comment est-il parvenu jusqu’à nous ? Quelles sont ses principales recettes et comment bien choisir le vin à utiliser ?
Histoire et origine du vin chaud
Les premières traces de vin chaud qui sont arrivées jusqu’à nous viennent de l’empire Romain et datent du vingtième siècle après Jésus-Christ. À cette époque, le vin chaud était réputé pour aider dans le cas de problèmes de digestion. Il était apprécié car il permettait de cacher le goût lié à l'oxydation du vin et ainsi d’en profiter plus longtemps. La version romaine du vin chaud consistait à faire bouillir du miel dans du vin, d’y ajouter des épices et des dattes trempées initialement dans le vin ainsi que des noyaux de dattes torréfiés.
Nous en retrouvons ensuite au Moyen Âge, dans le sud de la France. Chrétien de Troyes cite le “pimen”, un vin épicé qui fait alors la fierté des pays catalans ou de langue d'oc. Il prendra au treizième siècle le nom “d’Ypocrace” et fera la réputation de la ville de Montpellier. Il faut dire qu’à cette époque les épices sont rares et transitent du Moyen-Orient vers la France par le port de Lattes, un port proche de la ville de Montpellier.
Le vin chaud et épicé a depuis été présent en Europe, notamment dans les pays nordiques et germaniques, et sa consommation s’est cristallisée autour de la période de Nöel dès les années 1890. Rien de moins étonnant pour quiconque ayant déjà expérimenté l’action combinée de la chaleur et des épices qui n’a pas son pareil pour réchauffer.
Comment le préparer dans les règles de l'art ?
Le vin chaud présente l’intérêt de pallier un manque de saveur dans le vin par les épices et le sucre. Si les Romains l’appréciaient tant, c’est d’ailleurs parce qu’ils n’étaient pas en possession de moyens très efficaces pour conserver le vin. Pourtant, un bon vin chaud nécessite le choix d’un vin adapté au vin chaud, et pas simplement un mauvais vin.
Chauffer un vin va en effet faire ressortir les saveurs de façon exacerbée. Il est important de choisir un vin qui présentera des notes fruitées de cépage agréables. Plutôt jeune donc (de un à trois ans) et avec un impact faible lié à l’élevage (un long élevage en fût de chêne sera donc à éviter). Un vin rouge gourmand et rond est idéal, même si la recette fonctionne également avec du vin blanc. En rouge, nous recommandons un vin moyen de gamme de la vallée du Rhône, un Pinot Noir d’Alsace, un Grenache du Langedoc ou un rouge de la Loire. Côté blanc, la règle est la même. Direction les cépages aromatiques d’Alsace, les Sauvignon Blancs ou les Chenins de la Loire.
Ensuite, il suffit d’ajouter dans la casserole (pour un litre de vin) : des agrumes (traditionnellement une orange et un citron), du sucre (cent grammes de sucre roux, ou du miel) et des épices. Les épices utilisées traditionnellement sont la cannelle, l’anis (aussi connu sous le nom de badiane chinoise), le clou de girofle et la noix de muscade. Puis de faire frémir pendant cinq minutes et de laisser mijoter à feu doux ensuite.
Avec quoi l'accompagner ?
Côté mets vins, le vin chaud est idéal pour les associations de saison. À cette boisson qui évoque Noël, nous associerons gâteaux de Noël, gâteaux au chocolat, biscuits aux saveurs épicées (le pain d’épice notamment) ou encore les marrons chauds du stand d’à côté au marché de Noël. Ces accords n’ont en effet pas seulement un intérêt culinaire, ils rehaussent surtout l’émotion de Noël et le réconfort des épices, des marrons chauds, des biscuits, et de tous ces éléments du folklore qui font cette période particulière.